CORAIL : un projet de Luc Jacquet / 2024

NOTES BIOLOGIQUES

Dans les eaux transparentes et peu profondes des mers tropicales, là où la lumière est généreuse et la température jamais inférieure à 16 degrés, on peut observer de grandes constructions à l’aspect rocheux. Les murs de ce récif ont été érigés en calcaire par les générations successives d’êtres vivants, et bien qu’ils évoquent des rochers, ils sont formés par des millions de coraux, minuscules bestioles appartenant en dépit des apparences au règne animal. Chaque polype du corail, une sorte de petite méduse, s’entoure d’un squelette calcaire qui forme une petite loge autour de lui. De cet animal, on ne voit que les minuscules tentacules qui dépassent des branches de pierre, érigée ou repliées selon le moment dans la journée. Tous les polypes de la colonie participent à la construction du corail, avec des formes et des tailles spécifiques pour chaque espèce. Il y a des buissons branchus, des blocs arrondis, des formes massives et des ramifications fragiles. Au fil des milliers et des milliers d’années, ils édifient ainsi de gigantesques récifs dont la grande barrière australienne, avec ces 3000 km de long, est le résultat le plus spectaculaire. Par comparaison, le corail a l’aspect d’un arbre, les polypes en sont les feuilles et leurs squelettes réunis composent la branche de l’arbre.

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